Suite à la demande de certains possesseurs de cette tronçonneuse, et devant le manque évident d'infos à son sujet, je regroupe dans cet article quelques photos prises lors de l'intervention sur ma machine.
Il va sans dire que pour les réaliser, son démontage complet a été nécessaire.
Ce n'est pas inaccessible, mais cela demande un minimum d'outillage et d'attention.

On peut voir à droite en bleu la bobine d'allumage, et en arrière plan, le cylindre moteur. Au centre, la roue avec les ailettes (qui servent au refroidissement du moteur), c'est le volant magnétique, qui délivre ces impulsions à chaque tour par l'intermédiaire de petits aimants, faisant partie intégrante d'un allumage électronique à effet hall. Le transistor qui reçoit ces impulsions se situe juste sous le volant, fixé à la partie inférieure du châssis. A l'extrême gauche, se trouvent les 2 réservoirs de carburant et d'huile de chaine.

Sur ce réservoir, hormis le bouchon de remplissage que j'ai encore laissé en place, on distingue très nettement l'extrémité du tuyau d'arrivée d'essence muni de sa crépine (encore en place dans le réservoir...), et un peu plus à gauche, un trou rond qui accueille la buse de mise à l'air libre (cabochon rond en caoutchouc noir situé sur le dessus de la machine, à l'avant derrière la poignée de sécurité...)

Pour information, le tuyau mesure environ 130mm de long. Le matériau caoutchouc qui le compose devient avec le temps tout mou, voire se désagrège sous les doigts. Ceci nécessite bien évidemment son remplacement, sous peine de dysfonctionnement. La photo de droite montre bien le problème. Ceci est la partie qui s'emboite dans le réservoir, et fait office de joint.

Ces 2 photos montrent l'utilisation de l'outil que j'ai confectionné pour effectuer la dépose du volant. Sur la barre figure un trou laissé libre, il sert à fixer l'outil au chassis au moyen d'un grand boulon de Ø4mm.

Une fois l'outil positionné sur le volant, celui-çi est totalement immobilisé. Retournez la machine de 180° et serrez l'outil dans un étau. Déposez l'embrayage selon la méthode déjà expliquée dans la page précédente. Les 2 pignons visibles servent à actionner la pompe à huile.
Ceci fait, on peut maintenant déposer le volant. Attention, c'est un axe claveté, et un petit 'plop' se produira lors du décollement. Un oeil averti aura remarqué les 2 marques sur le champ du volant : que je suppose être des encoches effectuées en usine à des fins d'équilibrage.

Le carburateur qui anime ce moteur est un Walbro à membrane. Quelque soit le problème que vous rencontriez, ne touchez pas aux réglages et n'ouvrez pas ce composant délicat ! Je l'ai fait sur ma machine, mais je savais son moteur serré... De plus, mon problème de carburation n'en était pas un, la panne était due à la durite d'essence abimée, ce qui me générait une importante prise d'air. Je vous ai ouvert le mien, pour vous montrer justement cette fameuse membrane. Le volet en laiton au centre s'appelle le papillon, c'est la commande des gaz. Les 2 vis de réglage permettent l'ajustement du ralenti et de la richesse (dosage du mélange air-essence).

En dessous de l'arbre moteur se trouve la pompe à huile, dont le débit est réglable grâce à une petite vis accessible sur le haut du chassis.

L'échappement :
Attention lors du démontage de cette pièce très importante qui sert de charge au moteur ! moi, j'ai eu cette maladresse de n'y point trop prêter attention, et je me suis rendu compte après coup qu'il était possible de se tromper lors du remontage (regardez bien la photo, surtout les chicanes...). Pas trop grâve dans mon cas puisque le moteur est définitivement HS, mais sur votre machine, il est préférable d'être prudent !

Une fois la machine débarrassée de tous ses petits accessoires devenus pour le moment inutiles , voici à quoi ressemble le bloc moteur.
On peut encore distinguer la liaison caoutchouc servant d'interface souple entre le carburateur et le bloc cylindre.

Allez, je me fais plaisir, la dernière sur le moteur encore assemblé !

 

Au fond de l'image, on voit le filetage recevant la bougie et, en dessous, c'est la lumière de la sortie d'échappement. Là déjà se dessinent ce que j'appellerai des 'traces de feu'...

 

 

Sur ces autres photos, au pied de la lumière d'échappement, on distingue une trace... plus qu'une trace... de la matière a été enlevée !!!

Le piston :

Sur ce piston vu côté échappement, on voit très nettement les striures provoquées par le serrage.

Les conséquences de tout ceci font qu'il aurait été nécessaire de remplacer le piston (équipé de la bielle, indissociable) ainsi que le cylindre, pas de chemise sur ce type de moteur. On arrive encore à trouver des blocs moteurs d'occasion mais je n'ai pas eu envie de m'aventurer (c'est bien le mot !) dans un moteur ayant probablement mal vécu... Du coup, j'ai ferraillé ma machine, et j'ai racheté auprès de mon concessionnaire habituel (HONDA entre autres....) une STIHL MS250 C-BE , modèle équivalent en terme de puissance et de longueur de guide. J'avoue ne pas être déçu du tout, c'est une excellente machine, souple et confortable à l'usage.

J'espère malgré tout que ces quelques pages vous seront utiles, soit pour vous affranchir dans un premier temps de ce que le démontage de votre machine peut représenter, que ce soit en terme de connaissances techniques ou d'outillage, soit pour directement la réparer et l'entretenir .